(officiellement concédée sous l’intitulé : Pont Morand – Saint-Clair)
Ligne à voie normale faisant partie du premier réseau de dix lignes de tramway déclaré d’utilité publique et concédé par l’État à la commune de Lyon par décret le 17 mai 1879. La concession a simultanément été rétrocédée à la Compagnie de travaux et transports pour une durée de 40 ans à compter de la période d’achèvement des travaux selon les termes du traité signé entre la commune et la compagnie le 9 mars 1879 annexée au décret.
Ouverture le 1er avril 1881 par la Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon (OTL) dont la substitution à la Compagnie de travaux et transports a été approuvée par délibération du conseil municipal de Lyon le 2 octobre 1879 et entérinée par décret le 18 janvier 1880.
Itinéraire : La ligne débute alors sur le quai Saint-Clair (aujourd’hui André-Lassagne), suit le cours d’Herbouville et se termine place de la Boucle.
Dépôt : Charpennes (rue Louis-Guerin à Villeurbanne).
Évolutions
- 2 juillet 1881 : Prolongement de la ligne entre la place de la Boucle et Saint-Clair. Elle entre sur Caluire-et-Cuire et emprunte la grande rue de Saint-Clair pour se terminer à l’amorce de la route de Strasbourg à proximité de la gare de Lyon-Saint-Clair (PLM). La longueur de la ligne atteint 3,700 km.
- 16 janvier 1890 : Prolongement de la ligne entre le pont Morand et le pont de la Guillotière par la rive droite du Rhône, sur les quais de-Retz (aujourd’hui Jean-Moulin) et de l’Hôpital (aujourd’hui Jules-Courmont). Ce prolongement est déclaré d’utilité publique et concédé par l’État à la commune de Lyon par décret le 2 février 1889. La concession est simultanément rétrocédée à l’OTL selon les termes de la convention signée entre la commune et la société le 26 juin 1888 annexée au décret.
- 20 mai 1898 : Électrification de la ligne. Cette opération sur les lignes 1 à 9 et 11 du réseau à voie normale de l’OTL, ainsi que la construction de quelques nouveaux tronçons de lignes sont déclarés d’utilité publique et concédés par l’État à la commune de Lyon par décret le 27 novembre 1899. La concession est simultanément rétrocédée à l’OTL selon les termes d’une convention signée entre la commune et la société le 28 juillet 1899 annexée au décret.
- 1906-1908 : Affectation du matériel roulant au nouveau dépôt de Perrache.
- 18 juin 1908 : Ouverture de la ligne 17 entre la Place Tolozan et Miribel qui emprunte les voies de la ligne 8 entre son terminus lyonnais et Saint-Clair.
- 9 août 1914 : Absorption de la ligne 15. La ligne 8 va désormais de Saint-Clair à Pierre-Bénite. Entre le pont de la Guillotière et Pierre-Bénite, la ligne passe par le quai Gailleton, le cours du Midi (aujourd’hui de Verdun), les voûtes de Perrache, les cours Charlemagne et Bayard, le quai Perrache, le pont de la Mulatière. La ligne entre sur la commune de la Mulatière et toujours suivant les quais du Rhône, passe sur la commune d’Oullins puis arrive sur la commune de Pierre-Bénite pour se terminer au passage à niveau du chemin de fer de Lyon à Saint-Étienne (PLM).
- 25 décembre 1915 : Suite à la création, à partir de la fin 1914, d’une ligne stratégique sur Rillieux par le génie militaire entre le carrefour de la Buissière, où passe la ligne 17, et le lieu-dit « Le Sarrazin », par la route de Strasbourg et le chemin d’intérêt communal n° 21 (aujourd’hui route de Mas-Rillier) pour la desserte d’un magasin de munitions, l’OTL est autorisé à exploiter la ligne pour les voyageurs jusqu’à la place de la Mairie (aujourd’hui de Verdun) à Rillieux. La ligne 8 est prolongée par les voies existantes de la ligne 17 jusqu’au carrefour de la Buissière, puis elle emprunte le tronçon nouvellement crée. Les services allant jusqu’à Rillieux sont amorcés à Perrache, alors que subsiste aussi des services ayant leur terminus à Saint-Clair qui eux restent amorcés à Pierre-Bénite. La desserte du village de Rillieux par l’OTL avait antérieurement été demandé par un vœux du Conseil général de l’Ain lors de sa séance du 20 août 1909. Dès 1916, le génie militaire procède à la dépose de la voie qui n’a plus d’usage pour la défense nationale. Toutefois, sur les instances des Conseils municipal et général cette dépose ne concerne que la voie située au-delà de la place de la Mairie permettant ainsi le maintien du service voyageurs.
- 5 décembre 1919 : scission de la ligne 8 à Perrache. Le tronçon sud de Perrache à Pierre-Bénite reprend l’indice 15, tandis que la partie nord de Perrache à Rillieux conserve le 8.
- 5 octobre 1931 : absorption de la ligne 32. La ligne 8 a désormais deux services, le premier entre Perrache et Rillieux (inchangé) et le second entre la Vitriolerie et Saint-Clair, sans desservir Perrache. Entre la Charité et la Vitriolerie, la ligne passe par le quai Gailleton, le pont de l’Université, le quai Claude-Bernard, l’avenue Leclerc puis le chemin vicinal n°45 (actuellement avenue Tony-Garnier).
- 19 mai 1938 : suppression du tronçon entre Perrache et la place de la Charité. La ligne 8 toujours deux services, le premier raccourci entre la place de la Charité et Rillieux et le second inchangé entre la Vitriolerie et Saint-Clair.
- 1er août 1938 : suppression de la ligne entre Rillieux et Saint-Clair, en partie liée au remplacement du passage à niveau de la RN 83 sur les voies SNCF de Saint-Clair à Sathonay au lieu-dit « Bas-de-Vassieux » par un passage supérieur routier. Remplacement par un service d’autocars amorcé place des Cordeliers.
- 17 janvier 1943 : Scission de la ligne 8 au niveau de Bellecour et des Cordeliers. La partie nord entre les Cordeliers et Saint-Clair conserve l’indice 8 et la partie sud entre Bellecour et la Vitriolerie récupère l’indice 32.
- 24 août 1944 : Les circulations sont totalement interrompues sur le réseau en raison des combats pour la libération de Lyon.
- 2 septembre 1944 : Destruction des ponts de Lyon par les troupes allemandes avant leur retraite.
- 25 septembre 1944 : La ligne 8 est prolongée en récupérant temporairement la section de la ligne 10 entre Bellecour et le pont Pasteur, par les quais du Rhône. Le dynamitage du pont de la Mulatière par l’armée allemande ne permettant pas le retour des lignes 10 et 14 en Presqu’Île.
- 5 décembre 1945 : Retour au parcours de 1943 suite à la réouverture du pont de la Mulatière.
- 17 décembre 1945 : Prolongement des Cordeliers à Perrache.
- 2 avril 1948 : Suppression du service entre les Cordeliers et Perrache.
- 16 juillet 1951 : Suppression du tramway remplacé par des autobus.
Références juridiques :
« Décret déclarant d’utilité publique l’établissement d’un réseau de voies ferrées à traction de chevaux, dans la ville de Lyon et sa banlieue : 17 mai 1879 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 140, 22 mai 1879, p. 4194.
« Décret approuvant la délibération par laquelle le conseil municipal de Lyon a accepté la cession faite par la compagnie de travaux et transports à la société des omnibus et tramways de Lyon, de la construction et de l’exploitation du réseau de voies ferrées concédées à cette ville : 18 janvier 1880 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 19, 20 janvier 1880, p. 514.
« Décret concernant le prolongement des lignes n° 6 et 8 du réseau des tramways de Lyon : 2 février 1889 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 52, 22 février 1889, p. 918 – 919.
« Décret déclarant d’utilité publique les travaux effectués sur le réseau de tramways de Lyon : 27 novembre 1899 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 331, 6 décembre 1899, p. 7866 – 7870.