Ferro-Lyon

Métros, trams, trains, funiculaires lyonnais…

  1. Page d'accueil
  2. Anciens tramways
  3. Le réseau urbain de l’OTL
  4. Le réseau de ligne en ligne

Ligne 6 (Terreaux – Gare de Vaise)

Publié le 02-09-2010 à 19h13 (mis à jour le 19-01-2019 à 14h10.)

(officiellement concédée sous l’intitulé : Pont Morant – Vaise)

La ligne 6 seconde formule à partir de 1912 a laissé un souvenir impérissable aux lyonnais, en slalomant de manière vertigineuse dans les rues des pentes de la Croix-Rousse avec des rampes de 90 ‰, des pentes de 110 ‰ et 5 virages à 180 degrés. Elle a aussi eu la particularité d’avoir le premier site propre dans Lyon du réseau OTL, entre la rue des Tables-Claudiennes et la rue Neyret. Ce site propre, qui passe sous une maison à son extrémité haute existe d’ailleurs toujours, même si désormais ce sont des trolleybus qui l’empruntent.

Ligne à voie normale faisant partie du premier réseau de dix lignes de tramway déclaré d’utilité publique et concédé par l’État à la commune de Lyon par décret le 17 mai 1879. La concession a simultanément été rétrocédée à la Compagnie de travaux et transports pour une durée de 40 ans à compter de la période d’achèvement des travaux selon les termes du traité signé entre la commune et la compagnie le 9 mars 1879 annexée au décret.

Ouverture le 30 octobre 1880 par la Compagnie des omnibus et tramways de Lyon (OTL) dont la substitution à la Compagnie de travaux et transports a été approuvée par délibération du conseil municipal de Lyon le 2 octobre 1879 et entérinée par décret le 18 janvier 1880.

Itinéraire : La ligne débute alors place des Terreaux, emprunte les rues d’Algérie et de Constantine (selon le sens de circulation) le quai Saint-Vincent, le pont de Serin, les quais de Vaise (aujourd’hui Arloing) et Jaÿr puis la rue de Paris.

Longueur : 3,553 km.

Dépôt : de la gare d’eau, à Vaise (entre les rues du Centre et du Nord de la Gare), jusqu’à l’électrification.

Évolutions

  • 17 mars 1889 : Prolongement des Terreaux à la place du Pont (aujourd’hui Gabriel-Péri) par les rues Lafont (aujourd’hui Joseph-Serlin) ou du Bât-d’Argent (selon le sens de circulation), de la République, la place des Cordeliers, le pont Lafayette et le cours de la Liberté. Ce prolongement est déclaré d’utilité publique et concédé par l’État à la commune de Lyon par décret le 2 février 1889. La concession est simultanément rétrocédée à l’OTL selon les termes d’une convention signée entre la commune de Lyon et la société le 26 juin 1888 annexée au décret.
  • 1er avril 1899 : Électrification de la ligne. Cette électrification a été réalisée sur la section entre la place des Cordeliers et les rues d’Algérie et de Constantine par installation d’un caniveau d’alimentation axial pour ne pas nuire à l’esthétique de la rue de la République et de la place des Terreaux. Cette opération sur les lignes 1 à 9 et 11 du réseau à voie normale de l’OTL, ainsi que la construction de quelques nouveaux tronçons de lignes ont été déclarés d’utilité publique et concédés par l’État à la commune de Lyon par décret le 27 novembre 1899. La concession a simultanément été rétrocédée à l’OTL selon les termes d’une convention signée entre la commune et la société le 28 juillet 1899 annexée au décret.
  • 17 janvier 1907 : Fusion avec la ligne 3. La ligne 3 assure désormais le parcours Gare de Vaise – Villeurbanne (église) (place de la Mairie, aujourd’hui Jules-Grandclément). Elle passe entre les Cordeliers et son terminus de Villeurbanne par le pont et le cours Lafayette, pénètre sur la commune de Villeurbanne par le cours Tolstoï et se termine place Grandclément. Cette évolution du réseau est approuvée par une convention entre la commune de Lyon et la société le 5 décembre 1908. Cette convention a été approuvée par décret le 1er septembre 1909.
  • 13 juillet 1907 : Reprise du tronçon de l’ancienne ligne entre la place du Pont et les Terreaux et prolongement jusqu’à la station basse du funiculaire de la rue Terme par les rues d’Algérie ou Sainte-Marie-des-Terreaux et Sainte-Catherine selon le sens de circulation, et la rue Terme avec l’indice 6.
  • 3 février 1912 : Prolongement de la rue Terme à la rue des Carmélites par les rues Burdeau, et de la Cascade (aujourd’hui Lucien-Sportisse). La ligne entre le Jardin des Plantes et le Cimetière de la Croix-Rousse est déclaré d’utilité publique par décret du 18 novembre 1911. La concession est accordée par la commune de Lyon à l’OTL selon les termes d’une convention signée entre la commune et la société le 29 septembre 1911 annexée au décret.
  • 16 février 1912 : Prolongement de la rue et des Carmélites à la place Colbert par le viaduc réservé au tramway de la rue des Tables-Claudiennes, les rues Neyret, Imbert-Colomès, et Diderot. Le viaduc est en béton armé (procédé Hennebique, réalisation Paul Rouchon et Desseauve Frères, entreprise concessionnaire). Il s’agit de l’une des premières utilisations de ce matériau pour un ouvrage d’art.
  • 27 juillet 1912 : prolongement de la place Colbert à la place du Commandant-Arnaud par les rues Mottet-de-Gérando ou Bodin (selon le sens de circulation) et de Belfort. La ligne, bien que concédée ne sera jamais prolongée au-delà en direction du cimetière de la Croix-Rousse car la réalisation du tronçon entre la place du Commandant-Arnaud et le cimetière était conditionné à l’élargissement de la rue Saint-Pothin (actuelle rue Philippe-de-Lassalle) par la ville de Lyon avant le 29 juillet 1915. La voie a été partiellement posée rue Hénon, mais avec les bouleversements liés à la première guerre mondiale la section terminale n’a jamais été achevée.
  • 29 novembre 1943 : suite à une opération d’urbanisme dans le secteur des Terreaux, en direction de la place du Pont, les tramways passent par la rue de la Martinière nouvellement prolongée, la place Tobie-Robatel, les rues Lanterne et de Constantine.
  • 24 août 1944 : Les circulations sont totalement interrompues sur le réseau en raison des combats pour la libération de Lyon.
  • 2 septembre 1944 : Destruction des ponts de Lyon par les troupes allemandes avant leur retraite.
  • 27 novembre 1944 : Reprise du service sur la ligne entre les Cordeliers et la place du Commandant-Arnaud. La destruction du pont Lafayette par les troupes allemandes ne permettant pas à la ligne de rejoindre la rive gauche du Rhône.
  • 15 juillet 1946 : reprise complète de l’exploitation après réouverture du pont Lafayette.
  • 10 mai 1948 : suppression de la ligne. Reprise par trolleybus à compter du 1er août 1948.

Références juridiques :
« Décret déclarant d’utilité publique l’établissement d’un réseau de voies ferrées à traction de chevaux, dans la ville de Lyon et sa banlieue : 17 mai 1879 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 140, 22 mai 1879, p. 4194.
« Décret approuvant la délibération par laquelle le conseil municipal de Lyon a accepté la cession faite par la compagnie de travaux et transports à la société des omnibus et tramways de Lyon, de la construction et de l’exploitation du réseau de voies ferrées concédées à cette ville : 18 janvier 1880 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 19, 20 janvier 1880, p. 514.
« Décret concernant le prolongement des lignes n° 6 et 8 du réseau des tramways de Lyon : 2 février 1889 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 52, 22 février 1889, p. 918 – 919.
« Décret déclarant d’utilité publique les travaux effectués sur le réseau de tramways de Lyon : 27 novembre 1899 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 331, 6 décembre 1899, p. 7866 – 7870.
« Décret approuvant la réunion de plusieurs lignes et de déclassement d’une partie des tramways de Lyon : 1er septembre 1909 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 239, 4 septembre 1909, p. 9222 – 9223.
« Décret déclarant d’utilité publique l’établissement, dans la ville de Lyon, d’une ligne de tramway du Jardin des Plantes au cimetière de la Croix-Rousse : 18 novembre 1911 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, n° 321, 26 novembre 1911, p. 9389 – 9391.