Ferro-Lyon

Aujourd’hui, 15 décembre 2013, Lyon a enfin une relation ferroviaire directe avec Barcelone. En effet, s’il y a plus de 30 ans, de juillet 1975 à mai 1982, le Catalan Talgo, assuré par des rames espagnoles à écartement variable Talgo III RD passait par Lyon-Brotteaux, il n’y faisait alors qu’un arrêt technique non ouvert aux passagers. Désormais, la ligne de Lyon à Barcelone est assurée par des rames AVE S-100 appartenant à la RENFE. Ces rames ont été construites par Alsthom entre 1991 et 1993 pour la première ligne à grande vitesse espagnole entre Madrid et Séville. Très proches des rames TGV Atlantique (rames numérotés 301 à 405 à la SNCF) elles ont été choisies par la RENFE pour assurer les dessertes en direction de la France. Elles ont donc été adaptées pour pouvoir être alimentées en 1500 V continu, et ont été munies des différents dispositifs de sécurité indispensables à la circulation sur le réseau français. Cependant les formalités d’homologation ont été longues et compliquées. Ainsi, après avoir été dans un premier temps différée par un retard lié au chantier de construction de la ligne entre Figueras et Barcelone, ce sont ensuite les procédures tatillonnes d’homologation du matériel roulant qui ont retardé la mise en service.

Néanmoins pour cette ouverture, la SNCF a mis les petits plats dans les grands, et a déployé tout son savoir-faire. Ainsi, le train a d’abord été annoncé avec un retard de 10 minutes suite à des difficultés lors de la préparation du train. Puis une fois que la voie eut été affichée, il est passé de la voie G à la H (sur le même quai, tout de même… un coup de chance). Puis il s’est avéré que l’exploitation ne connaissant pas la composition du train, elle ne pouvait pas l’afficher sur le quai (problème résolu avant le départ). Au final le train a eu 20 minutes de retard au départ. Bref, si un retard est habituel sur un train inaugural, il y a tout de même eu comme qui dirait du flottement… Peut-être car on était un dimanche avec un départ programmé à 7h36. Notons en tout cas que sur cette relation le bar est ouvert, contrairement à celui des TGV à destination de Toulouse qui quittent désormais Lyon à 7h06.

Souhaitons que cette relation trouve son public, et que l’on voit rapidement renaître sous cette forme moderne le Catalan Talgo qui pourra alors bénéficier pleinement de l’électrification entre Valence et Montmélian pour assurer une relation rapide entre Genève et Barcelone.