Ferro-Lyon

Alors que le printemps pointe son nez, Ferro-Lyon s’est offert une petite escapade dans l’extrême Sud-Est de la France pour voir ce qui s’y passe.

Côté SNCF, soyons rassuré, rien ne change vraiment. Les travaux entre Antibes et Nice pour la construction ultérieure d’une troisième voie ont nécessité l’interruption du trafic le week-end dernier. la desserte de substitution n’a naturellement pas été à la hauteur des besoins. Il n’y a que quelques technocrates irresponsables qui peuvent penser que le contenu d’un train de 6-8 voitures Corail peut rentrer dans un unique autocar de 55 places… Dont les soutes avaient été condamnées, comme ça, les bagages occupaient quelques places précieuses. Bref, du grand art, comme d’habitude dans ce genre de situations.

À Nice, la ligne de tramway inaugurée le 24 novembre 2007 a changé magistralement l’aspect de plusieurs lieux emblématiques de la ville. En revanche, malgré un site propre intégrale, son fonctionnement est clairement gêné par l’indiscipline totale des piétons, cyclistes et automobilistes. Ceci explique probablement l’idée de mettre le tronçon au centre de la ville de la future deuxième ligne (entre le Port de Nice et Cagnes-sur-Mer) en souterrain.

Regrettons d’ailleurs que les vitres d’un certain nombre de rames soient intégralement taguées pelliculées par des fils de puteb. L’intérieure est donc sinistre et sombre, éclairé par des néons blafards, même le jour. Les voyageurs ne peuvent pas non plus bénéficier des paysages… Logique pour une ville touristique ! La largeur des rames est en revanche très appréciable (2,65 mètres, contre 2,40 à Lyon) pour le confort et la répartition des voyageurs.

Place aux images :

Nice, un tram en direction de Las Planas arrive sur la place Masséna.

Nice, un tram en direction de Pont Michel traverse la place Masséna.

Nice, un tram en direction de Pont Michel à la station Masséna.

Nice, un tram au terminus de Las Planas.

Les chemins de fer de la Provence, entre Nice et Digne-les-Bains, après avoir été longtemps délaissés par les pouvoirs publics, semblent enfin voir le bout du tunnel… Mais tout est à reconstruire. Ainsi, la voie, à bout de souffle, va connaître dans les mois qui viennent une reconstruction complète sur les sections les plus dégradées. La priorité est de faire disparaître toutes les zones de ralentissement à 40 kilomètres par heure instituées au fil des années en raison de la dégradation de la voie. Ensuite seront traité les sections en tunnel et la banlieue de Nice, où le trafic est intense. le matériel roulant, lui aussi est à bout de souffle. Les autorails en service approchent désormais les 40 ans et la rame Soulé livrée en 1984, véritable boîte à chagrin depuis sa mise en service, est actuellement en cours de reconstruction suite à sa destruction par un incendie causé par un défaut de conception des circuits électriques. Ces derniers mois, le manque de matériel a été tel que de nombreux trains réguliers ont dû être assurés par des autocars. La location au réseau des chemins de fer de la Corse d’un autorail à l’état d’épave remis en état aux ateliers de Lingostière a permis de revenir à une situation un peu moins anormale.

Puget-Théniers, l’autorail X307 au dépôt du GECP.

Mais le grand espoir, en matière de matériel roulant, c’est l’arrivée des autorails articulés à deux caisses AMP 800 construits par l’entreprise CFD-Bagnères. Ce matériel dérivant des AMG 800 des chemins de fer Corses va être livré à 4 exemplaires. Le premier élément de la première rame a été livré le 30 janvier. La première rame, complète depuis le début février a été acheminée à Annot, d’où seront menés les essais.

Autorail AMP 800 dans le dépôt provisoire d’Annot.

Poste de conduite de l’autorail AMP 800.

Toutes les photos de cette page ont été réalisées les 27 et 28 mars 2010.

Je tiens à remercier particulièrement les membres actifs du Groupe d’Études pour les Chemins de fer de Provence, ainsi que les employés des chemins de fer de la Provence pour l’organisation de la journée de l’assemblée générale de l’association, le dimanche 28 mars 2010.