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Le nouveau pilotage automatique des lignes B et D attribué à Alstom

Publié le 04-02-2017 à 21h56

Le 31 janvier 2017, le SyTRAL a attribué à la société Alstom le marché de renouvellement du pilotage automatique des lignes B et D du métro de Lyon. Le contrat, d’un montant de 91 millions d’euros, permettra de faire migrer en 2019 la ligne B vers l’automatisation intégrale et de renouveler en totalité le pilotage automatique intégral de la ligne D du métro en 2023.

Si la substitution d’un pilotage semi-automatique, comme cela sera le cas sur la ligne B, n’est pas une réelle nouveauté, en revanche, le changement de pilotage automatique intégral sans coupure longue d’exploitation sur la ligne D sera une vraie nouveauté. Cependant, ce basculement est facilité dans les deux cas par le matériel proposé par Alstom, le système Urbalis 400™. En effet, il s’agit d’un dispositif de type CBTC GoA 4 à transmission radio. Ainsi, les nouveaux équipements pourront être installées en ligne sans perturber les systèmes existants. Le point délicat restera toutefois la bascule du MPL85 de MAGGALY vers le nouveau système qui devra être faite dans un temps court pour disposer de suffisamment de matériel roulant pour exploiter normalement la ligne D.

Ces équipements seront conçus par les sites Alstom de Villeurbanne pour la fourniture des équipements et produits électroniques, le projet de déploiement, ainsi que pour le maintien en condition opérationnelle et Saint-Ouen pour le système de signalisation.

Une fois MAGGALY remplacé, ça en sera fini des antiques processeurs Motorola 68020 qui sont au cœur de ses systèmes vitaux. Ce changement était dans tous les cas inévitable dans la prochaine décennie simplement par l’obsolescence des équipements. Toutefois, pour la ligne B, l’intérêt de la conversion à l’automatisme intégral est moins évident en particulier dans les domaines économique et technique. Le SyTRAL reste particulièrement discret sur l’équilibre économique de l’opération par rapport au maintien d’une exploitation avec conducteur. Ceci alors que les budgets sont désormais très contraints. En outre, sur les aspects techniques, l’exploitation des lignes A et B est très imbriqué. La dualité de systèmes qu’introduit l’automatisation de la ligne B vient rompre la mutualisation existante des matériels entre les deux lignes, ce qui nécessitera d’augmenter le parc en réserve pour assurer un service identique.

À l’occasion de la signature du marché, la première esquisse du dessin extérieur des nouvelles rames de métro des lignes B et D produit par l’agence 10-6 DeSign a pu être aperçu. Dans l’espace contraint du gabarit du métro, il est difficile d’être vraiment original et la forme générale des rames restera proche de ce que les lyonnais connaissent depuis 39 ans. Sachant aussi que le métro lyonnais était, lors de sa présentation, à la pointe du design industriel, il a finalement traversé avec aisance le temps grâce à la qualités et à la sobriété de son dessin. On peut toutefois fortement regretter que les rames du métro B ne soient pas directement à quatre caisses, d’autant que les stations permettraient de les recevoir sans travaux. Encore une fois, après la ligne D et ses surcharges bien connues, il est à craindre que le sous-dimensionnement ne frappe bientôt la ligne B. Espérons en tout cas que les installations de remisage et de maintenance (arrières-gares et ateliers de la Poudrette) seront conçus pour accueillir des rames à quatre caisses. Pas comme au Thiolet où la longueur manque pour allonger les ateliers, ce qui obligera à scinder les rames pour les entretenir lorsque la ligne D sera exploité avec des trains à quatre caisses… Vers 2023.

Esquisse du nouveau matériel roulant des lignes B et D du métro (doc. : 10-6 DeSign)

Esquisse du nouveau matériel roulant des lignes B et D du métro (doc. : 10-6 DeSign).