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Accident sur la ligne D

Publié le 17-05-2010 à 19h29

Samedi 15 mai, un accident de personne qui aurait pu avoir des conséquences dramatique s’est produit sur la ligne D du métro. Une personne, potentiellement très alcoolisée, s’est jetée ou est tombée de la mezzanine de la station Guillotière sur le toit d’une rame en direction de Gare-de-Vénissieux. Elle n’a été secourue qu’à la station suivante, Saxe-Gambetta.

Cet accident ne pourrait être qu’un fait divers relativement banal, s’il ne mettait en lumière une faille grave dans la sécurité de la ligne. En effet, alors que quasiment toutes les (rares) mezzanines ouvrant sur les voies des lignes A, B et C sont closes par des vitres montant jusqu’au plafond (Cusset, Brotteaux, et Croix-Rousse), celles, nombreuses, de la ligne D sont, à l’unique exception de Parilly, très mal protégées par des barrières qui culminent à environ 1,20 mètre de hauteur. Bref, un équipement très largement insuffisant pour empêcher les intrusions volontaires ou non. De plus, en présence de rame en station, il n’existe aucun capteur détectant des chutes depuis le mezzanines sur la toiture de la rame. Ceci, alors que l’absence de conducteur fait dépendre des réflexes des autres passagers la mise en œuvre des dispositifs d’urgences pour empêcher le départ (action sur les interphones des rames et des stations, sur les signaux d’urgence de la rame, sur le levier de coupure du courant en station). Or face à un imprévu de ce type, les passagers peuvent rapidement paniquer et perdre leurs moyens. Ainsi, la ligne D du métro apparaît comme très faible au niveau de la sécurité, avec son absence de portes palières et la non-sécurisation de ses mezzanines… Peut-être est-ce pour masquer cette situation et les responsabilités qu’elle entraîne que Monsieur Rivalta, président du SyTRAL, propriétaire des installations a fourni à la presse une version visiblement inexacte de cet incident…

Cette faille étant désormais connue et publique, il convient de prendre des mesures énergiques, car il est probable que cet accident se reproduira, avec potentiellement des conséquences beaucoup plus funestes. La personne en question ayant eu, elle, beaucoup de chance, car elle a pu quitter l’hôpital dès lundi 17 mai.

Source : Site web LibéLyon, article du 17 mai 2010.